Si on parle de l'Eglise, on ne peut pas passer à côté du sujet de la communauté. Pour conceptualiser la communauté, voici une définition : c’est l’ensemble de personnes unies par des liens d'intérêts, des habitudes communes, des opinions ou des caractères communs. Certaines définitions parlent de lien social, je rajouterais même de lien spirituel. Il est également question d’identité et citoyenneté.
Voici ce que pourrait être ma propre définition de la communauté d’Eglise : l’ensemble de personnes unies par un lien spirituel et social, partageant une identité commune d’enfant de Dieu et œuvrant en tant que citoyen du Royaume de Dieu dans un intérêt commun : que Jésus-Christ soit glorifié.
« Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers ni des résidents temporaires ; vous êtes au contraire concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. » (Éphésiens 2 :19-20)
Qui dit communauté, dit relations. Et qui dit relations, dit frictions. Eh oui, les relations ce n’est pas toujours facile. Car chaque être humain est différent, chacun à un regard influencé par son histoire, son passé, ses révélations personnelles, ses peurs, ses blessures, ses rêves, ses visions… bref, tu m’as comprise. C’est parfois difficile de se rejoindre parfaitement dans nos opinions et fonctionnements. Jésus était parfaitement conscient de cela. Et je pense que c’est pour cela qu’il a inspiré Paul à parler « du Corps ».
« 13 Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. 14 Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. 18Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. 20Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, 24 afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. 25 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. 27 Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. » (1 corinthiens 12)
Jésus n’avait pas peur des divergences, ni des confrontations d’idées ou de pensées. Au contraire, chacun de ses apôtres avait sa particularité, sa complémentarité.
« En effet, de même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n'ont pas la même fonction, de même, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres, chacun pour sa part. » (Romains 12 :4-5)
Qu’on l’accepte ou non, Dieu l’a voulu ainsi. Ce n’est pas nous qui choisissons comment nous voulons fonctionner. En tant que disciple de Jésus, nous choisissons de marcher dans ses standards. Donc, nous choisissons d’aimer le corps de Christ (oui, aimer est un choix avant tout), d’accepter cette complémentarité (même si ça provoque des frustrations personnelles) et de considérer le corps dans son ensemble en persévérant dans l’unité.
Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. (Actes 2:42). L'Eglise était en PAIX dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle s'édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et grandissait grâce à l'aide du Saint-Esprit. (Actes 9:31)
Pour finir, n’oublie jamais que l’expression de l’amour en actes est plus vivante que les mots.
AIMER = DONNER
« A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jean 13.35)
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